Customer Story : Rodolphe Le Clech
Ce mois-ci nous avons fait connaissance avec Rodolphe Le Clech, professeur de français langue étrangère, auteur de manuels de FLE et guide autorisé d’Helsinki. Rodolphe a accepté de répondre à nos questions sur son parcours professionnel.
A propos de Rodolphe :
– Pourriez-vous nous parler de vous?
Je suis né à Bordeaux et j’ai passé mon enfance et mon adolescence au Taillan-Médoc, pour ainsi dire au milieu des vignes. Détail amusant, de ce fait le vin a toujours été quelque chose de très banal pour moi et ce n’est qu’une fois en Finlande que j’ai réalisé l’importance du vin (notamment français) dans le monde.
– Comment êtes-vous arrivé en Finlande ?
Je vais vous décevoir mais c’est une histoire très classique : alors que j’étais étudiant en journalisme à l’université de Bordeaux III, j’ai rencontré une Finlandaise elle-même étudiante Erasmus dans cette université. C’était au printemps 1996. Deux ans et demi plus tard, j’avais fait des études de professeur de FLE (toujours à Bordeaux III) et je partais avec un financement du programme européen Socrates Lingua comme professeur stagiaire dans un lycée d’Helsinki. C’était en octobre 1998 et apparemment, j’ai pris racine puisque je suis toujours là !
– Que faisiez-vous avant ?
La question pourrait plutôt être : “qu’auriez-vous fait si vous n’étiez pas venu en Finlande ?” 😉
En 1996, j’étais en train de réaliser mon rêve : devenir journaliste en radio. A cette époque, je multipliais les stages dans différentes radios : Radio France Bordeaux Gironde, Radio Bayonne, Wit FM (à Bordeaux), Fréquence Grands Lacs (à Biscarrosse dans les Landes)… La radio était vraiment la passion de ma vie, depuis très petit. Mes parents écoutaient France Inter, FIP et Radio France Bordeaux Gironde. Je me souviens qu’on jouait et gagnait souvent des 45 tours ou des places de spectacle. La visite des studios de RFBG (en allant chercher un lot) m’avait beaucoup impressionné.
– Qu’avez-vous étudié ?
Un bac C sans gloire et sans conviction au lycée Jean Monnet de Blanquefort (“parce que ça ouvre toutes les portes”) suivi d’un DUT Gestion des Entreprises et Administrations parce que je n’osais pas me lancer dans ce qui me plaisait vraiment (la musique, le cinéma, la radio et les technologies utilisées dans les médias). Je me disais que s’y connaître en gestion, ça pouvait toujours servir et ça me laissait deux ans de plus pour trouver ma voie.
Déjà attiré par l’étranger, j’étais accepté pour partir comme lecteur de français dans un lycée en Angleterre mais j’ai réussi le concours d’entrée de l’ISIC (Institut des Sciences de l’Information et de la Communication) de Bordeaux III. J’avais la nette impression d’être revenu sur le bon chemin ! En licence, j’ai quand même pu passer un semestre hors de France, à Lund, en Suède.
– Comment vous est venu le désir d’enseigner le français ?
Après avoir rencontré la Finlandaise que j’évoquais plus haut et donc sentant le vent tourner une nouvelle fois, j’ai ajouté à mon cursus un diplôme d’aptitude à l’enseignement du français langue étrangère (DAEFLE), pouvant ainsi, le cas échéant, travailler n’importe où dans le monde et en particulier en Finlande.
Enseigner le français m’a toujours intéressé : prof de lettres est un métier que j’avais envisagé parmi d’autres et d’ailleurs, le journalisme n’est-il finalement pas une manière d’enseigner ?
Cela était idéal pour concilier intérêt pour les lettres et les langues étrangères, passion des voyages et appétit pour la découverte !
Et finalement, toujours dans l’optique de transmettre quelque chose par les mots, j’ai eu la révélation pour le métier de guide en 2004. J’ai alors eu vent d’une formation d’une année en cours du soir au métier de guide “autorisé” d’Helsinki. Je me suis inscrit immédiatement. En juin 2005, j’étais diplômé et je guidais mes premiers groupes.
A propos de son activité :
– Quel est le nom de votre société exactement ?
Je suis auto-entrepreneur depuis septembre 2003 sous le nom de Ovi ranskaan (porte vers le français). Pour trouver ce nom, j’avais organisé un brainstorming auprès de mes amis finlandais. Cette proposition l’a emporté car l’expression me paraissait simple et facile à retenir, avec cette idée de porte qu’on m’avait assuré être très appréciée en Finlande.
Il y a quelques années, le tourisme prenant une place de plus en plus grande dans mes activités, j’ai acheté le nom de domaine www.rodolphe.fi. Ainsi, les personnes que j’ai rencontrées lors de mes tours guidés peuvent me retrouver facilement. Je dois développer ce site afin de permettre aux personnes cherchant un guide francophone expérimenté à Helsinki de me trouver également.
– Pouvez-vous décrire plus en détail votre business ?
J’ai donc deux activités majeures. D’une part, l’enseignement du FLE et l’écriture de manuels (Chez Marianne 3, Chez Olivier 1, Chez Olivier 2 édités par Finn Lectura). D’autre part le tourisme, c’est à dire les tours guidés à Helsinki et dans le sud de la Finlande. En plus de cela, il m’arrive d’être contacté pour des traductions et relectures que j’accepte avec plaisir si j’ai le temps de les faire.
– Quels sont vos plus grands défis? Quels obstacles avez-vous rencontrés jusqu’à présent ?
Sans doute le marketing et en particulier le développement de mon site internet. Un auto-entrepreneur devrait être bon en tout : son ou ses métiers de base bien sûr, mais aussi donc le marketing (se vendre), la communication, le service après-vente, la facturation, la comptabilité, …
Ça fait beaucoup pour un seul homme !
– Quels sont les aspects fun de votre activité ?
Rencontrer du monde, sur des bases régulières (dans l’enseignement) ou ponctuelles (dans le tourisme), est sans doute un des aspects les plus “fun”. Lors des tours guidés, travailler en plein air et essayer de montrer le meilleur de la ville est aussi très agréable.
– À quoi ressemble votre journée type ?
Je n’ai pas vraiment de journée type, aujourd’hui ne ressemble jamais à hier et c’est aussi une chose que j’apprécie.
– Travaillez-vous seul ou en équipe ?
C’est assez variable. Seul dans mon travail d’enseignant, en équipes avec deux auteurs dans l’écriture de manuels de FLE, avec un accompagnateur (“tour leader”) et un chauffeur lors des tours guidés panoramiques en bus. Le rôle du chauffeur est essentiel. Un mauvais chauffeur peut facilement gâcher le tour, tandis qu’un bon chauffeur peut, grâce à sa connaissance de la ville et une conduite souple, contribuer à rendre un tour guidé inoubliable. De même, un bon “tour leader” sait à la fois préparer son groupe à la visite et donner des instructions claires au guide local tout en le laissant faire son travail.
– Qui sont vos clients type ?
Pour l’enseignement : des entreprises où la connaissance du français est essentielle (c’est le cas d’entreprises exportant vers des marchés francophones) ou appréciable (s’il y a des voyages d’affaires dans des pays francophones). Également des entreprises favorisant la formation continue ou le bien-être de leur personnel sans relation directe avec la fonction exercée. Quelquefois des écoles de langue, si mon emploi du temps le permet (pour dépanner un ami, par exemple).
Pour le tourisme : des agences de voyage, des “agences réceptives”, des particuliers séjournant à Helsinki ou des entreprises finlandaises souhaitant offrir à leurs visiteurs francophones une visite guidée d’Helsinki.
La vie d’entrepreneur :
– Quels sont les avantages / inconvénients de travailler à son compte ?
Le principal avantage est sans doute la liberté : quand on est à son compte, on peut choisir les heures auxquelles on travaille, avec cependant le souci de s’adapter aux horaires de ses clients.
Un auto-entrepreneur peut décider de partir en vacances sans oublier qu’une journée non travaillée représente un manque à gagner. Il faut donc prendre en compte ces jours de vacances dans sa tarification pour obtenir l’équivalent des congés payés du salarié.
Enfin un auto-entrepreneur a la liberté de créer, développer ou retirer des produits et services sans avoir à en référer à quiconque, à part éventuellement à ses clients.
Les inconvénients de travailler à son compte sont le reflet des avantages : étant seul, il faut savoir tout faire ou à défaut bien s’entourer (ce qui peut coûter cher, si on pense par exemple à la réalisation d’un site internet ou à la comptabilité).
La liberté de créer peut, en cas de forte concurrence, être un devoir : il faut se démarquer, avoir des atouts que les autres n’ont pas.
Dans l’enseignement, mon atout c’est que je parle couramment finnois : cela me permet de donner des explications dans la langue des apprenants. Avec les Finlandais, dont la langue est très éloignée du français, c’est essentiel ! Dans le tourisme, mon atout est également linguistique : le français est ma langue maternelle et je sais exactement quels mots employer pour que mes explications aillent droit au but. L’humour n’est bien sûr pas en reste, et le fait de partager la culture française / francophone de mes clients me permet de créer une grande convivialité durant mes tours guidés.
– Quels sont les atouts pour bien travailler à son compte ? Quels conseils donneriez-vous à un futur entrepreneur ?
En premier lieu, maîtriser son ou ses métiers. Après tout, c’est cela que vous vendez : un savoir-faire pointu, des compétences recherchées, une prestation irréprochable. Pour le reste, on peut toujours se faire aider, par exemple par un service de comptabilité et de facturation en ligne comme Zervant.
La rigueur, la réactivité et la souplesse sont essentiels.
Attention cependant à ne pas faire de la “sur-qualité”, votre temps et votre énergie sont précieux !
Autre conseil : ne pas avoir peur des périodes creuses, qui permettent, au choix, de prendre des vacances, de mettre son site internet à jour, d’entretenir et développer son réseau, de prospecter de nouveaux marchés…
A propos de Zervant :
– Comment avez-vous entendu parler de Zervant ?
J’ai entendu parler de Zervant tout à fait par hasard, alors qu’au moment de faire ma déclaration annuelle de TVA en 2015, je me renseignais sur l’allégement de TVA permis par le gouvernement finlandais depuis 2004 pour aider les auto-entrepreneurs et les petites entreprises [arvonlisäveron alarajahuojennus]. A la suite d’une simple recherche Google, je suis tombé sur une page du site de Zervant répondant à mes questions. https://zervant.com/fi/news/ohjeet-toiminimen-arvonlisaveron-laskeminen-ja-ilmoittaminen/
En explorant un peu plus le site, j’ai réalisé que je venais de trouver ce que je cherchais depuis longtemps : un programme faisant ma comptabilité et tous les rapports d’activité nécessaires à l’administration fiscale. Cerise sur le gâteau, Zervant faisait aussi d’élégantes factures.
Cela a été un véritable choc pour moi qui faisais tout cela depuis plus de 10 ans avec Open Office Calc (l’équivalent libre d’Excel). J’avais bien pensé à prendre un comptable, mais cela m’aurait coûté trop cher par rapport à mon chiffre d’affaire somme toute modeste. De plus, je préférais garder le contrôle sur mes comptes.
Cela a été un véritable choc pour moi qui faisais tout cela depuis plus de 10 ans avec Open Office Calc
– Si vous aviez essayé d’autres logiciels, qu’a Zervant que les autres logiciels n’ont pas ?
Zervant m’a semblé tellement performant tout en étant très abordable que je n’ai même pas cherché à savoir ce que propose la concurrence ! Zervant comble tous mes besoins et je fais confiance à Zervant pour implémenter de nouvelles fonctionnalités si des utilisateurs en font la demande. Par ailleurs, le service clientèle réagit très vite aux messages, ce qui est vraiment appréciable.
Avec Zervant, je suis certain de gagner non seulement du temps mais aussi de l’exactitude dans mes comptes. Plus de risque d’erreurs, on a l’impression d’être entre de bonnes mains. La seule chose que je regrette est de ne pas avoir découvert Zervant plus tôt.
La seule chose que je regrette est de ne pas avoir découvert Zervant plus tôt.
Pour plus d’infos rendez-vous sur www.rodolphe.fi ou sur www.oviranskaan.com (pour l’enseignement).